Amour inconditionnel

Depuis le début de ma vie chrétienne, je me débats avec cette idée que Dieu m’aime. Bien sûr, Dieu m’aime, puisque « Dieu EST amour », et Dieu est parfait, il n’y a pas de mal en Lui, donc Dieu aime, Il ne hait pas. Donc Dieu m’aime… mais ça ne change pas grand-chose à ma vie.

Ce qui s’exprimait vraiment en moi c’était : « comment un Dieu qui aime, laisse une petite fille de 5 ans grandir sans sa maman ? ». La question classique de l’humanité : si Dieu existe, pourquoi permet-Il la souffrance sur la terre ?

On peut construire une explication rationnelle à cette question, mais la vérité, c’est que cette explication rationnelle ne pourra jamais remplir le vide d’un cœur qui dit : « Est-ce que je suis digne d’être aimé ? Est-ce qu’il y a de l’amour disponible pour moi ? Ou bien mon existence est sans réelle valeur, je ne suis qu’un humain parmi tant d’autres, condamné à prouver sa valeur par ses accomplissements ? »

Actuellement, je lutte encore. Pourquoi ? Parce que j’ai 36 ans, et que je ne coche pas les cases d'une vie accomplie selon les critères de la société : travail, enfants, etc.. Aux yeux de cette société, je n’ai pas beaucoup de valeur. Je n’ai rien accompli d'exceptionnel : je n’ai pas écrit de livre, ou de chanson à succès, je n’ai pas construit une belle carrière… Je suis « juste » mariée.

Mais la différence, c’est qu’aujourd’hui j’ai compris que ma lutte, c’est un problème d’amour. Ce n’est pas vraiment le fait de ne pas avoir d’enfant le problème. Ou même de carrière. Le problème, c’est de croire que j’ai besoin de ces choses pour avoir de la valeur aux yeux du monde. Autrement dit, pour être aimée. Pour me sentir aimée. Pour m’aimer. C’est faux.

L’amour de Dieu est inconditionnel. Il est disponible là, maintenant, tout de suite. Que je le ressente ou pas. Il dit : « Je t’aime. Tu es mon enfant. Tu as de la valeur. Ta vie a de la valeur. Tu es important pour Moi. Je me soucie de toi. Je ne suis pas indifférent à ce que tu traverses. Je ne te condamne pas. Je ne te blâme pas. J’ai compassion de toi. Mon amour ne dépend pas de tes accomplissements. »

Et cet amour est une invitation. Une invitation à m’aimer, moi, personnellement. Inconditionnellement. Audacieusement. Insolemment 🎵 (t'as la réf' ? 😉). A ne plus avoir honte. A cesser de me juger, de me blâmer, de me condamner. A arrêter d’être dure envers moi-même. Mais plutôt à être douce envers moi-même. Patiente, pleine de bonté, bienveillante. A me pardonner moi-même, même le pire de mes péchés.

Je suis libre.

Je suis libre.

Je suis libre !

Quel scandale !

Oui l’amour de Dieu est scandaleux, scandalisant même. Mais il est vrai, il est réel, il est là, disponible, pour moi, pour toi, aujourd’hui. Je choisis de répondre à son invitation. Et toi, qu’est-ce que tu choisis ?

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