Cherches-tu à prouver des choses ?

Ces derniers mois, je suis en train de réaliser l’ampleur des dégâts de la négligence émotionnelle et affective dans l’enfance. Le perfectionnisme en est un, ou en tout cas, une conséquence.

Le désir/besoin de prouver des choses en est une autre. Les deux sont probablement liés, d’ailleurs.

Ce que j’entends par « prouver des choses », je veux dire essayer de prouver sa valeur, de prouver qu’on est digne d’être aimé, généralement par des accomplissements.

C’était mon cas, mais j’ai mis du temps à en prendre conscience. Ça rejoint la mentalité de performance en fait. Faire des choses dans le but d’être aimé. La première fois que quelqu’un a reçu ça pour moi : « t’as rien à prouver à personne », j’ai pas trop compris. Moi, j’essayais de prouver quelque chose à quelqu’un ? Quoi ? A qui ?

Avec le temps ça s’est éclairé. Effectivement, une partie du mal-être et de la solitude que je ressentais en moi, c’était un besoin d’amour. Et quelque part, j’essayais de mériter cet amour en me fixant des objectifs et des standards élevés. J’essayais de me prouver, déjà à moi-même, que j’étais capable de réussir, que je valais plus que ce que mon estime de moi me disait, et que j’étais digne d’être aimée. Et pas seulement à moi-même, mais aussi aux autres. Notamment, je me voyais comme une « suiveuse », pas une « meneuse », et une partie de moi était frustrée de cette situation. J’avais le sentiment que la lumière était toujours sur les autres – en tout cas les « meneurs » - jamais sur moi. Avec le recul, je réalise à quel point tous ces dialogues intérieurs ne voulaient tout simplement dire que : « j’ai besoin d’amour !!! ». En l’occurrence, j’avais besoin de reconnaissance et de validation : qu’on me valide dans qui j’étais, ce que je faisais, comment je le faisais, etc…

Spoiler alert : comme tu t’en doutes, bah ça n’a pas trop fonctionné ! Atteindre certains objectifs m’a peut-être aidée à prendre un peu plus confiance en moi, mais je finissais toujours par dévaloriser ce que j’avais accompli, soit en me disant que c’était pas assez bien, ou que c’était pas un exploit non plus, etc.. Vive l’auto-sabotage ! Et si on venait m’encourager ou me complimenter, bah pareil, je ne le prenais pas trop en compte, je « disqualifiais » le compliment d’une manière ou d’une autre. Donc, si jamais tu te dis que ton problème, c’est que les autres ne te reconnaissent pas à ta juste valeur, eh bien, malheureusement, c’est plus compliqué que ça, et peut-être que même si les autres reconnaissent ta valeur, tu n’es pas capable d’entendre et recevoir ces compliments ?

C’est comme ça qu’on se retrouve dans un cercle vicieux, parce que du coup, on passe d’un objectif à un autre, dans l’espoir que cette fois, on se sentira respecté/aimé/digne, etc… pour cela.

Alors, laisse-moi – ou plutôt laisse Dieu te libérer aujourd’hui de ce poids : tu n’as rien à prouver à personne ! Pas même à Dieu ! Tu n’as pas à accomplir certaines choses, atteindre certains objectifs, pour enfin te sentir bien dans ta peau et digne de quoi que ce soit ! Tu es déjà digne ! Jésus a payé le prix à la croix pour cela ! Tu peux vivre une vie où tu es libre de la quête sans fin de l’approbation des autres. Ton Père céleste t’a déjà approuvé à 100% ! Il t’aime, et Son amour est disponible pour toi aujourd’hui. Il te libère de ce fardeau, afin de te combler de Son amour, et que, comblé, cet amour puisse déborder et se déverser sur les autres autour de toi. Bien sûr que tu peux avoir des objectifs, et chercher à les accomplir pour glorifier Dieu ! Mais fais-le d’une position de plénitude en Lui, car c’est ce qu’Il nous offre aujourd’hui. Notre premier objectif, devrait être d’être toujours bien connecté à cette source. Et c’est pas compliqué, ça se fait simplement par la foi, et en ouvrant nos cœurs : « Père céleste, je me rappelle aujourd’hui que je suis Ton enfant et que Tu m’aimes, que je suis connecté.e à ta source illimitée d’amour et de vie, comme le sarment est attaché au cep. Tu remplis ma lampe, et je la garde pleine, en restant connecté.e à Toi. Je n’ai pas à prouver quoi que ce soit, à accomplir de grandes choses pour être aimé.e. Je suis déjà aimé.e par Toi totalement et inconditionnellement. Aide-moi à ouvrir mon cœur à Ton amour, à laisser Ton amour me combler. Merci Père pour cet amour, je T’aime en retour. »

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