La joie de l’imperfection !
Les anglosaxons
parlent de « FOMO », c’est-à-dire « Fear Of Missing Out »,
ce qui signifie la « peur de passer à côté de quelque chose ». Je
pense que ce terme a été développé par les experts en marketing. En effet,
c’est un levier très puissant afin de pousser quelqu’un à acheter quelque
chose : mettre en place une promotion pour un laps de temps limité,
proposer un produit en quantité limité, ou créer une édition limitée, etc… Toutes
ces stratégies activent en nous la peur de passer à côté de quelque
chose !
Ce sentiment
n’apparaît pas que dans le domaine commercial, mais peut aussi se manifester dans
d’autres domaines de nos vies. Et si nous étions plus heureux dans une autre
ville, un autre travail, avec un autre conjoint ? Et s’il y avait mieux
ailleurs ? Ou bien nous « sur-remplissons » nos plannings et nos
agendas de rendez-vous, d’événements et compagnie, alors que nous sommes
épuisés, parce que nous ne voulons rien rater. Nous restons tard à ces mêmes évènements
parce que… on ne sait jamais !
Une entrepreneure
en ligne, que je suis depuis quelques temps, Alexandra Martel, propose un
remède à la « FOMO » : la « JOMO », ou « Joy Of
Missing Out ». Plutôt que de nous laisser dominer par cette peur de passer
à côté de quelque chose, et les potentiels regrets qui s’en suivent, choisissons
délibérément, et avec joie, de renoncer à certaines choses, pour pouvoir
apprécier encore davantage ce à quoi, encore une fois, nous choisissons
délibérément de consacrer notre temps et notre énergie.
Je trouve cette idée
intéressante, parce qu’elle change totalement notre perspective : au lieu
d’être focalisé sur le manque, le négatif, ce que nous ratons, elle propose d’accepter
avec pragmatisme que nous ne pouvons tout simplement pas tout faire, tout
avoir, tout vivre, et être partout. Nous faisons des choix, et nous pouvons
même nous réjouir des choix que nous faisons, et des choses auxquelles nous
renonçons !
Quel rapport avec
le titre de cet article, me diras-tu ? Et bien, et si on appliquait le
même concept vis-à-vis du perfectionnisme ?
Je m’adresse donc,
tu l’auras compris, aux perfectionnistes d’entre nous. Au lieu de vivre dans la
peur et la pression constantes que ce que nous faisons ne soit pas à la hauteur
de nos standards excessivement élevés, et si nous nous exercions à simplement
accueillir le fruit de ce que nous faisons, sans jugement, et même avec joie ?
Par exemple,
quand j’ai commencé ce blog, j’avais beaucoup de mal à produire ces articles,
parce que je partais du principe que ce que j’allais faire n’allait pas être
assez bon, pas aussi parfait que je le voudrais. Avant même d’avoir fait quoi
que ce soit ! Je me mesurais à je ne sais quel idéal, et je me disqualifiais
d’avance. Mais, sachant que c’était ce que Dieu attendait de moi – que je produise
quelque chose, même d’imparfait -, j’ai dû prendre la décision de laisser venir
ce qui venait, et de le publier, quasiment tel quel, même si ce n’était pas
parfait à mes yeux. Et le résultat de tout ça, c’est peut-être du contenu « imparfait »,
mais au moins c’est du contenu qui existe, et surtout, alors que je laisse
aller la pression de la perfection, cette pression laisse place à une joie de
simplement accueillir et transcrire par écrit le flot d’idées qui m’habitent !
Voilà mon
encouragement pour toi aujourd’hui : et si, au lieu de toujours te mettre
la pression pour que tout soit parfait, tu disais oui à la joie qui existe dans
la liberté de simplement accueillir ce qui est, tel qu’il est ?
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