Le besoin de reconnaissance

 

Le besoin de reconnaissance fait partie des besoins fondamentaux de notre cœur. Il rejoint le besoin d’être aimé, sous la forme de notre besoin d’être reconnu, d’être vu, d’être approuvé. Nous avons besoin que notre identité soit validée, que quelqu’un nous dise : « Je t’aime pour qui tu es, je vois tes forces, tes qualités, tes talents, et je les reconnais. Tu as de la valeur à mes yeux, de l’importance. Tu comptes pour moi. »

Dans le plan de Dieu, ce besoin est d’abord rempli par nos parents, puis ceux-ci sont censés progressivement nous diriger vers Dieu. Nous sachant aimés, approuvés et reconnus par Dieu, nous pouvons pleinement aimer Dieu, les autres et nous-mêmes.

Mais quand ces choses ont manqué (ou parfois quand nous n’avons pas su les recevoir, pour toutes sortes de raisons), c’est là que nous risquons d’adopter une mentalité de performance, et/ou de perfectionnisme, etc…

Pour rappel, la mentalité de performance, c’est le fait de faire des choses pour être aimé. C’est croire qu’on doit accomplir des choses pour mériter l’amour des autres (et/ou de Dieu).

Le perfectionnisme, c’est croire qu’on doit faire les choses parfaitement pour être aimé.

Ces deux façons de fonctionner nous emprisonnent dans un cercle vicieux, où il faut faire toujours plus (ou toujours mieux) pour obtenir une satisfaction temporaire. Puis cette satisfaction s’estompe, et le vide de notre cœur s’exprime à nouveau en partant à la recherche d’un nouvel accomplissement. Et en fin de compte, on peut finir épuisé et découragé, à force de courir après quelque chose qui ne nous comble jamais réellement. C’est comme cela que des célébrités, par exemple, finissent par tomber dans l’alcool et la drogue, ou même mettre fin à leur vie, tellement leur désarroi est grand, ayant atteint le but qu’ils convoitaient tant, mais qui les laisse finalement profondément vides, plus tristes et plus seuls que jamais. Bon, ce sont des cas un peu extrêmes, mais pourtant réels.

C’est ce besoin de reconnaissance qui nous pousse à rechercher des titres, des postes, des positions, mais aussi le pouvoir, la notoriété, le succès, les possessions matérielles, …

Donc, comme je viens de le dire, le premier problème de cela, c’est d’être coincé dans une course sans fin, comme un hamster dans sa roue, qui finira tout de même par nous laisser vidé et amer.

Le deuxième problème, c’est que cela vient endommager nos relations. Selon notre caractère, nous allons manifester des comportements qui, au lieu de nous rapprocher des autres, et créer des réels liens d’amitié, d’affection, etc… risquent au contraire de créer des liens malsains, comme des rapports de force, ou de la codépendance, etc…

Par exemple, quelqu’un qui court après l’autorité et le respect (qui sont des formes de reconnaissance), risque de chercher à instaurer des relations de supériorité, voire de contrôle et de domination. Là où l’amour de Dieu nous invite plutôt à adopter une attitude de service les uns vis-à-vis des autres : « Si quelqu’un veut être le premier, il doit être le dernier de tous et le serviteur de tous. » (Marc 9 verset 35, Parole de Vie) La vérité, c’est que personne n’aime vraiment être dominé ou contrôlé ! A moins peut-être d’avoir déjà subi des dommages psychiques dans ce domaine. J’aime cette parole de Jésus : « Je suis doux et humble de cœur », traduit aussi par : « Je ne cherche pas à vous dominer ». (Matthieu 11 verset 29). Jésus lui-même ne cherche pas à nous dominer ! Alors qu’il aurait potentiellement toutes les capacités de le faire. Mais ce n’est pas ce qu’il souhaite. Il veut que nous l’aimions et lui obéissions librement, comme lui nous a aimés librement et délibérément.

Que faire si nous nous reconnaissons dans ce besoin excessif de reconnaissance ? Car je ne pense pas qu’on puisse totalement s’en détacher. Le problème survient quand il devient excessif.

L’étape la plus importante est justement de prendre conscience et reconnaître ce besoin ! Et de comprendre que derrière cela, c’est finalement un besoin d’amour qui se manifeste. Maintenant, la solution n’est pas de se tourner vers ses parents, ou son conjoint, ou qui que ce soit d’autre, pour revendiquer ce besoin d’amour. Ça ne ferait qu’empirer les choses. En parler à une personne de confiance, par exemple un mentor spirituel, peut être une bonne chose, afin de prier sur le sujet. Le mentor peut aussi te bénir, en libérant des paroles d’approbation qui s’appuient sur la Bible, et conduites par le Saint-Esprit.

Mais le plus important est de commencer à chercher à combler ce besoin par l’amour de Dieu. Ou si c’est déjà le cas, d’aller plus en profondeur. Concrètement, que cela signifie-t-il ? Passer du temps à méditer sur l’amour de Dieu pour soi. Trouver quelques versets qui parlent de l’amour de Dieu pour nous, et qui nous touchent, nous parlent particulièrement, et nous les rappeler, encore et encore. Cela peut être aussi de nous rappeler des situations où nous nous sommes sentis aimés par Dieu. Et laisser ce sentiment d’amour nous combler. Comprendre que Dieu ne peut pas nous aimer plus que maintenant, son amour est déjà infini pour nous. Nous n’avons rien à faire pour gagner son amour, il est déjà là, disponible. Et comprendre également que personne d’autre que Dieu ne peut combler ce besoin d’amour. Aucune réussite, aucune richesse, ne peut combler ce besoin, si ce n’est Dieu. Dieu peut passer par des personnes pour nous exprimer Son amour (et Il le fait souvent), mais ce n’est pas à la personne que nous devons nous attacher, car cette personne n’est qu’un messager. Fondamentalement, nous devons nous rappeler que c’est Dieu qui nous aime à travers cette personne, et ne pas perdre cela de vue. Cela nous donne d’entrer dans un repos, une paix intérieure. Nous n’avons plus à courir après telle ou telle chose pour nous sentir aimé, reconnu, respecté, valorisé. Si Dieu nous accorde ces choses, c’est un « bonus », mais nous ne dépendons plus de ces choses pour notre joie et notre paix.

Je prie que tu puisses expérimenter cette plénitude qui vient du fait de se savoir aimé et approuvé par Dieu 🙏 Demeure béni.e !

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